Malgré les avancées de la médecine, la grippe continue de frapper ignorant les vaccins et les antibiotiques qui ont été inventés.
L’Obs rapporte 8.500 décès supplémentaires enregistrés depuis la mi-janvier, à cause de la forte épidémie de grippe cet hiver. Ce chiffre ressort d’une première estimation publiée mercredi 4 mars par l’Institut de veille sanitaire (InVS).
"Depuis le début de l’épidémie de grippe (mi-janvier), la mortalité hivernale, toutes causes confondues, est supérieure de 19% à la mortalité hivernale attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 8.500 décès", affirme l’InVS.
Une hausse de la mortalité est un phénomène recurrent à chaque hiver, mais elle se limite globalement à quelques milliers de décès, voire moins, d’après l’InVS. L’institut précise cependant qu’il n’est pas possible de connaître la part exacte de la grippe dans ce surplus de mortalité qui englobe toutes les causes de décès.
Répondant à l’AFP, Daniel Lévy-Brühl, épidémiologiste à l’InVS, a cependant reconnu qu’il existait une multitude d’arguments pour dire que la grippe a joué un rôle crucial dans l’excès de mortalité cet hiver et souligné que le chiffre avancé était provisoire, l’épidémie étant encore en cours.
L’InVS affirme que l’augmentation de la mortalité depuis le début de l’épidémie de grippe se rapporte plus particulièrement aux individus de 65 ans et plus et touche l’ensemble des régions.
Une augmentation considérable de la surmortalité hivernale avait déjà été constatée lors des hivers 2008-2009 et 2012-13 avec, à chaque fois, environ 10.000 décès en plus. Les statistiques de l’Institut sur la surmortalité hivernale ne remontent pas au-delà de 2006.