En marge des Assises de la lutte contre la haine sur internet qui se tiennent ce dimanche, un sondage Opinionway pour l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été réalisé. Cette enquête a permis de réveler que les Français adhèrent à l’idée de réguler les propos haineux sur internet.
La grande majorité des français se dit favorable à l’idée de mieux réguler les propos haineux tenus sur les réseaux sociaux. Ainsi, 92% des personnes sondées sont favorables à ce que les sites internet faisant l’apologie du terrorisme soient bloqués et déréférencés. 89% acceptent qu’on responsabilise "les opérateurs comme Google, Facebook et Twitter pour une plus grande maîtrise des contenus diffusés".
Amende et anonymat
83% des sondés adhèrent à l’idée d’appliquer "un système d’amendes pour les auteurs de messages de haine". Une même proportion pense que la possibilité de s’exprimer sous couvert d’anonymat "favorise l’expression de propos haineux". Pour 74%, cela représente même "un danger pour la société ". Toutefois, cet anonymat permettrait "à toute les opinions d’être représentées", selon 68% des sondés.
78% estiment qu’il faut "rendre systématique le renseignement, lors d’une inscription sur une plateforme ou un réseau social, de son identité officielle dans un formulaire restant confidentiel".
La crédibilité des données relayées sur la toile
Les informations relayées dans les forums, vidéos, blogs et réseaux sociaux sont crédibles pour environ un quart des personnes interrogées, respectivement, à hauteur de 25%, 25%, 22%, 21%. Cette proportion tend à augmenter chez les jeunes entre 18 et 25 ans. 40% jugent crédibles les forums de discussions, 36% les vidéos sur internet, 35% les réseaux sociaux et 32% les blogs.
La majorité des français ont déjà eu affaire à des propos haineux : 51% racistes, 49% antimusulmans, 45% homophobes ou xénophobes et 43% antisémites. 38% se disent avoir été confrontés à des propos « complotistes » ou négationnistes sur internet.
Sondage réalisé les 18 et 19 février auprès d’un échantillon de 1.006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées en ligne (système Cawi)(méthode des quotas).