Avec un appel à la grève lancé ce mardi par la FSU, première fédération syndicale dans l’éducation, le ministère de l’Education nationale estime à 10% le taux de grévistes parmi les enseignants du premier degré.
Dénonçant les conditions de travail, la formation et réclamant une revalorisation des salaires, la première fédération de l’éducation (FSU) a appelé ce mardi les enseignants à la grève.
Un taux de 10,07% à l’échelle nationale
Le ministère de l’Education nationale a donc indiqué dans un communiqué que les intentions de participation à la grève des enseignants du premier degré s’élevaient à 10.07% au niveau national. En revanche, le SNUipp-FSU, majoritaire dans le secteur, a relevé un taux de plus de 22% d’enseignants grévistes mardi, d’après des remontées réalisées dans 78 départements. Les enseignants doivent informer au moins 48 heures à l’avance s’ils ont l’intention de suivre le mouvement, dans le cadre du service minimum d’accueil (SMA) dans les écoles primaires. A Paris, une manifestation francilienne débutera à 14 heures en partance du jardin du Luxembourg vers le ministère de l’Education nationale.
La grogne du syndicat
Comme rapporté par Libération ce lundi, le syndicat réclame avant tout "une amplification de l’investissement budgétaire pour atteindre des effectifs par classes de pas plus de 20 élèves en éducation prioritaire, pas plus de 25 ailleurs." Il veut également obtenir une revalorisation du salaire des enseignants avec le triplement des indemnités du premier degré (ISAE) pour la rentrée 2015 afin de l’aligner sur celle du second degré (ISOE), entre 400 euros et 1 200 euros par an. La FSU, première fédération de l’éducation, a lancé un appel aux enseignants et aux autres professions du secteur à faire grève, de la maternelle jusqu’aux écoles pour les profs, pour dénoncer les conditions de travail, la formation et la revalorisation des salaires.
Un mouvement de longue haleine
Cette manifestation intervient après des mobilisations en décembre contre des sorties de collèges des zones d’éducation prioritaire (ZEP) et alors que les rectorats annoncent en janvier les moyens alloués aux établissements pour la rentrée 2015. La FSU avait appelé les autres syndicats à se rallier à son mouvement. Alors que l’appel n’a obtenu aucun succès au niveau national, on a recensé quelques participations au niveau départemental. "On a le sentiment qu’aujourd’hui, on n’avance pas assez vite sur les décisions à prendre pour le système éducatif, que le souffle avec la refondation de l’école est en train de tomber. On ne sait pas, sur un certain nombre de mesures, où on va", a déclaré la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison.