De nouvelles fouilles des bagages ont été mises en place par l’aviation civile. Les audits faits dans les aéroports étrangers ont montré que les mesures prises en France n’étaient pas forcément appliquées ailleurs.
Fouilles
Des bouchons sont à prévoir à l’embarquement, prédit Le Point aujourd’hui. La vigilance était déjà au niveau maximal dans les aéroports au moment des attaques terroristes de janvier, un renforcement n’a pas été possible.
En revanche, plus que les attaques de Paris, les menaces d’attentat répétées des organisations terroristes incitent les autorités françaises à mettre en place de nouvelles normes de contrôle. Si le détournement d’avion est devenu difficile avec les portes de cockpit blindées, l’explosion d’un avion est particulièrement à craindre.
Des aéroports passoires
La deuxième vague, après les fouilles manuelles aléatoires, est beaucoup plus délicate. Il s’agit de mettre en place à l’étranger des contrôles avant embarquement selon les normes françaises et par un personnel agréé.
Les contrôles locaux sont souvent faits avec des scanners en panne ou mal réglés et mis en œuvre par du personnel corruptible. Les autorités françaises ont également pris conscience que les mesures de sûreté mises en place depuis 2001 fonctionnaient souvent à sens unique.
Le contrôle est sévère au départ de Paris mais peut être mal appliqué en bout de ligne. Par exemple, un liquide qui est interdit en bagage de cabine à Paris est autorisé ailleurs, comme une bouteille d’huile d’argan au départ de Marrakech, ce qui a créé de nombreuses incompréhensions.
Des audits de la DGAC ont montré que certains aéroports dans le monde, notamment en Afrique, étaient de véritables passoires. Les autorités françaises vont lier les droits de trafic avec la France à la possibilité d’effectuer sur un territoire étranger des contrôles de sûreté.