Les cinq personnes interpellées mardi dans le cadre d’une opération anti-jihadiste notamment à Lunel, dans l’Hérault, étaient toujours en garde à vue ce mercredi matin.
Le Figaro rapporte que les cinq individus interpellées hier, notamment à Lunel (Hérault), étaient toujours en garde à vue mercredi matin dans cette enquête antiterroriste sur une filière djihadiste vers la Syrie. Leur détention a été prolongée aujourd’hui de 24 heures. Elle peut aller jusqu’à 96 heures.
Parmi les cinq personnes concernées, âgées de 26 à 44 ans, deux sont soupçonnées d’être allées en Syrie alors que les trois autres seraient des candidats au djihad, a confié une source proche du dossier, indiquant que deux ont perdu un proche dans les combats en Syrie.
L’opération policière menée hier sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens avait pour premier objectif Lunel, mais s’est aussi étendu à Caussiniojouls, au nord de Béziers et Aimargues (Gard).
D’après des élus de la commune de Lunel, qui compte plus de 26 000 habitants, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans ont rejoint depuis octobre la Syrie pour le djihad. Six d’entre eux sont connus y avoir laissé la vie, selon les autorités françaises.
"Si l’implication des personnes soupçonnées est confirmée par l’autorité judiciaire, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée ce matin, une de plus", a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Dans la suite des attaques du magazine satirique Charlie Hebdo, le Premier ministre Manuel Valls avait indiqué la semaine dernière que les services antiterroristes devaient garder sous l’œil 3 000 personnes soupçonnées de se trouver dans la filière djihadiste.