Les policiers municipaux revendiquent d’être armés pour leur sécurité et plus d’efficacité dans leurs tâches.
Le Figaro rapporte qu’au lendemain de l’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de Montrouge, par Amedy Coulibaly, le 7 janvier dernier, Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de Marseille, ressort un vieux débat.
L’édile l’avait déjà remis sur le tapis après la mort d’Aurélie Fouquet, la policière municipale de 26 ans, morte le 20 mai 2010 sous les balles d’un commando de braqueurs à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne).
A en croire les syndicats de policiers municipaux, le sujet mérite mieux que des atermoiements. "Donnez-nous la possibilité d’obtenir cet armement pour que les 20.000 policiers municipaux de France puissent être la vraie 3e force de police, et non plus des cibles vivantes", déclare l’un de ses responsables.
Le maire de Montrouge, Jean-Loup Metton (Nouveau Centre), qui employait Clarissa Jean-Philippe, est quant à lui opposé à l’armement de sa police municipale. "Les policiers municipaux ont vocation à assurer la surveillance et la sécurité sur la voie publique, ils n’ont pas en charge le maintien de l’ordre", a-t-il déclaré au Figaro. À Montrouge, pour leur protection, ils sont dotés d’un gilet par balles.
On dit que l’agent Clarissa Jean-Philippe a été victime d’un fou, dont le comportement aveugle n’aurait rien changé, armé ou non. Cédric, policier municipal d’une ville de Seine-et-Marne, n’est pas du même avis. Il affirme que si elle avait été armée ce jour-là, elle aurait pu riposter, ralentir le meurtrier dans sa folie et peut être aurait-elle pu être encore vivante.
En réponse à leur revendication, le patron de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin (UMP), s’est engagé à leur doter de plus de gilets pare-balles et des moyens pour mieux communiquer avec la police nationale et la gendarmerie.