Les routiers font peser leur poids afin de faire pression sur les patrons. En attendant gain de cause, la circulation routière sera perturbée à travers toute la France.
Le Figaro rapporte que tel qu’ils l’avaient annoncé en décembre, les routiers ont lancé dimanche soir leurs actions de mobilisation pour réclamer des hausses de salaires. Une cinquantaine d’actions ont été mises en œuvre par l’intersyndicale CGT-FO et CFE-CGC qui cherche à peser sur les négociations salariales dans le secteur. Bison Futé indique 300 kilomètres de bouchons en région parisienne et autant en province.
Les professionnels de la route revendiquent une augmentation globale de pouvoir d’achat de 100 euros par mois grâce à une revalorisation horaire minimum de 10 euros pour les rémunérations les plus basses, un treizième mois de salaire, la suppression de la période de carence maladie, une meilleure protection sociale…"Nous n’avons pas l’intention de bloquer les véhicules légers", indique Dominique Cornil, délégué CGT Transports. "Notre but est de développer la mobilisation, créer de nouveaux points de tension dans le Nord et l’Ouest de la France", précise Jérôme Vérité, patron de la CGT Transports.
Dans la capitale phocéenne, trois opérations escargot ralentissaient le trafic autoroutier lundi matin en direction de la ville, depuis l’ouest, l’est et le nord, avec des bouchons pouvant s’étendre sur 15 km. En région parisienne, c’est au niveau du port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) que les actions sont conduites ; une trentaine de militants ont bloqué les trois principaux ronds-points. En banlieue lyonnaise, une centaine de personnes obstruent depuis dimanche soir l’accès aux transporteurs du marché de gros de Corbas. Ils affirment rester sur place jusqu’à mardi. Dans d’autres agglomérations des actions similaires sont organisés.