Dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, 3 propositions ont été établies par Christiane Taubira, vendredi.
En marge d’une réunion qu’elle a tenue avec les magistrats du parquet antiterroriste de Paris et les 167 référents antiterroristes des parquets, la ministre de la justice a évoqué ses 3 propositions pour lutter contre l’antisémitisme et le racisme.
1ere proposition : généralisation de la circonstance aggravante de racisme
Selon la garde des Sceaux, la généralisation de la circonstance aggravante de racisme, aurait, pour certaines infractions telles que "les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, la séquestration, la traite des êtres humains, le bizutage, l’atteinte aux biens et le chantage", "un sens évident".
2eme proposition : sortir les injures et diffamations du droit de la presse
Les diffamations et les injures doivent sortir du droit de la presse (loi du 29 juillet 1881), estime la ministre de la justice qui veut les introduire dans le code pénal pour les cas aggravés par un fait lié à l’homophobie, au racisme ainsi qu’à l’antisémitisme. Dans un communiqué, la chancellerie a annoncé qu’"Ainsi, les infractions de ce type pourront être poursuivies selon la procédure de droit commun et la réponse pénale en gagnera en efficacité".
3eme proposition : la possibilité pour l’autorité administrative de bloquer les sites de haine raciste ou antisémite
Comme pour les sites de criminalités envers les enfants, Christiane Taubira propose également de confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites antisémites et de haine raciste.
L’étude de ces projets qui est en cours sera accélérée, indique la garde des Sceaux, qui précise que ces propositions "feront l’objet d’annonces gouvernementales dans les prochains jours".