Le gouvernement va accélérer la loi sur le renseignement dont l’examen était prévu à la fin de l’année. Davantage de moyens seront alloués.
L’exécutif s’attelle à la rude tâche afin d’éviter les drames de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’épicerie kasher de Vincennes, relate Le Figaro aujourd’hui. François Hollande et Manuel Valls ne cachent rien des risques qui pèsent toujours sur la France, au lendemain de la Marche républicaine qui a rassemblé 3,7 millions de français.
"Le président considère qu’il ne faut pas baisser la garde et être extrêmement ferme sur la protection de nos concitoyens", souligne-t-on à l’Élysée. Quelques 10 000 soldats vont être déployés dans le pays pour protéger les lieux sensibles, à la demande du président de la République.
"C’est la première fois qu’une mobilisation de cette ampleur mobilise nos forces à cette échelle sur notre territoire", a affirmé Manuel Valls. Et ce ne sont pas moins de 4 700 policiers et gendarmes qui assureront désormais la protection des 717 écoles et lieux de culte juifs ainsi que celle des mosquées.
Le gouvernement réfléchit aussi aux mesures de fond qui permettraient de mieux anticiper les menaces terroristes, de détecter en amont les radicalisations. La consigne du président de la République est claire : "Ni inaction, ni précipitation. Ni angélisme, ni surenchère", répète-t-il aux interlocuteurs et ministres avec lesquels il s’est entretenu ces dernières heures.
Dans ce contexte, il n’est pas très étonnant que le premier ministre ait d’ores et déjà écarté l’idée d’un Patriot Act à la française pour lequel plaident certains membres de l’opposition. "Si c’est cela qui doit nous amener à ce qui s’est passé quelques années après en Irak, je pense qu’il faut y réfléchir", a-t-il prévenu, ajoutant qu’il fallait faire "attention à toutes ces mesures d’exception".