A 24 heures de clôture des inscriptions pour les élections départementales et régionales, le ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ne constate "aucune affluence particulière".
Les inscriptions pour les départementales de mars et régionales de décembre ne semblent pas vraiment intéresser les Français. Alors que les inscriptions pour voter en 2015 prennent fin ce mercredi, il n’y a pas encore de foule dans les mairies. Le ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve que rapporte le site lejdd.fr ne constate "aucune affluence particulière". Mardi, on avait du mal à obtenir les chiffres car les préfectures attendaient les nouvelles listes électorales arrêtées par la commission de révision électorale avant de les communiquer. Elles seront constituées pour de bon le 28 février prochain. Des permanences seront organisées ce mercredi en prévision de venues en masse comme le site Internet (mon.service-public.fr) qui reste ouvert jusqu’à la dernière minute.
44,6 millions de Français étaient inscrits sur les listes, dont 442 000 nouveaux électeurs, en 2014. Les chiffres sont plutôt à la baisse pour l’année 2015 pour ne citer que le cas dans de grandes agglomérations comme Toulouse avec une réelle diminution des effectifs en dépit d’une augmentation permanente de la population. "Selon les chiffres au 22 décembre 2014, seulement 5 827 nouveaux inscrits s’étaient signalés, faisant monter le nombre à 253162" détaillent nos sources, soit trois fois moins que l’année dernière.
Pour faciliter ces procédures devenues trop contraignantes pour les électeurs, François Hollande annonçait en octobre dernier, dans ses "mesures de simplification de la vie de Français", son intention d’accorder l’inscription sur les listes électorales jusqu’à "un mois" avant un scrutin. Et cet, pour qu’aucun Français ne soit privé de son droit de vote "à cause de la rigidité des règles". Le chef de l’Etat estime que pour certains Français qui pourraient voter ne le font pas, soit ils ont omis de faire le transfert, soit ils ont déménagé ou tout simplement parce qu’ils ne figurent plus dans les listes électorales. François Hollande a promis qu’un comité dédié assurerait le suivi de ces mesures.
Certains considèrent que ces difficultés d’inscription expliqueraient en partie la progression de l’abstention. "Selon l’Insee, trois millions de Français n’étaient pas inscrits sur les listes en 2014, ce qui représente 7% des citoyens en âge de voter" précise le site.