Monseigneur André Vingt-Trois est indigné par les critiques des responsables politiques sur la présence des crèches dans les bâtiments de l’administration publique.
Le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois a levé le rideau ce mercredi sur la polémique lancée par les responsables politiques à propos de la présence des crèches dans les bâtiments. Le cardinal juge qu’ils sont à "côté de la plaque." Le Point fait écho des propos du cardinal de Paris disant : "Je trouve que c’est un peu dérisoire. Le personnel politique qui arrive à se passionner pour ce sujet est un peu à côté de la plaque".
Mgr André Vingt-Trois de poursuivre : "Les groupes, je n’ose pas dire les groupuscules, qui veulent lancer le combat sur ce terrain feraient mieux de mobiliser leurs forces pour d’autres combats", avant d’indiquer qu’il ne s’agit que d’un "soubresaut identitaire d’un groupuscule qui n’arrive plus à trouver d’adversaire". Le cardinal de Paris a conclu : "cela fait partie de notre univers culturel, de notre tradition chrétienne, je ne vois vraiment pas où est le débat."
Le débat des crèches divise depuis début décembre les partisans d’une "laïcité stricte" et les tenants d’une "laïcité souple" considérant la dimension culturelle de certaines pratiques religieuses. Lundi, la justice a donné l’autorisation à la mairie de Melun de garder sa crèche de la Nativité, que la fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne a voulu défaire. "Le 2 décembre, le tribunal administratif de Nantes avait pris une décision contraire à celle de Melun, en demandant au conseil général de la Vendée, terre de tradition catholique, de démonter sa crèche installée dans le hall de ses locaux" commente toujours nos sources. Pour ce cas-ci, le conseil général avait fait appel.
En revanche, le tribunal administratif de Montpellier saisi vendredi d’une même requête a rejeté la demande d’enlèvement de la crèche de la mairie de Béziers, jusqu’au jugement sur le fond.