Les phtalates, présentes dans de nombreux produits de consommation, mettent en danger le cerveau des enfants, affirme une étude américaine.
Halte à la pollution domestique ! Une récente étude américaine publiée dans la revue PLoS One a indiqué que les fœtus exposés aux phtalates seraient moins intelligents que les autres. Il s’agit de la première étude réalisée sur le lien entre QI et pollution. Selon les informations fournies par les chercheurs de l’université Columbia (New York) et relayées par La Dépêche ce vendredi, "les enfants exposés in utero à des niveaux élevés de deux phtalates présentent en moyenne un quotient intellectuel inférieur de plus de 6 points à celui d’enfants moins exposés."
Pour parvenir à cette conclusion effrayante, les scientifiques ont relevé le taux de phtalates contenus dans l’urine de 328 femmes au cours du troisième trimestre de leur grossesse. Le QI de leurs enfants a ensuite été testé à l’âge de 7 ans. Quel résultat a été obtenu ? "Les enfants des 25% des mères dont le taux de di-n-butylphtalate (DnBP) et du di-iso-butylphtalate (DiBP) était le plus élevé avaient respectivement 6,7 et 7,6 points de QI de moins que ceux des 25% des mères dont le taux urinaire de phtalates était le plus bas." Ce QI plus faible se manifeste par une baisse de la vitesse de compréhension, une mémoire peu développée ou un raisonnement logique pas assez poussé.
D’après les explications apportées par les chercheurs, les phtalates représentent un perturbateur de l’hormone tyroïdienne chez la mère. Pourtant, celle-ci contribue beaucoup au développement cérébral de l’enfant.
Les produits cités dans étude sont les phtalates de dibutyle (DnBP) et dedisobutyle (DiBP), destinés à adoucir des matières plastiques. Ils sont présents dans des produits de consommation quotidienne, comme les ballons, les nappes, les rideaux de douche, etc. Pour préserver l’intelligence des enfants, les chercheurs recommandent par exemple aux futures mamans d’éviter de réchauffer leur repas au micro-ondes dans une boîte en plastique. Il en est de même pour l’usage de tous produits de beauté et d’hygiène renfermant des parfums synthétiques.