Illustration/SIPA- GUMEZ/SIPA
Les Français doivent encore revoir les règles qui régissent la sécurité routière 29% d’entre eux ont déjà conduit avec un taux d’alcoolémie élevé et un sur deux ignore la limite légale.
Une étude publiée ce vendredi sur 20 Minutes par les associations Prévention Routière et Assureurs Prévention a révélé que "près d’un Français sur trois (29%) admet avoir déjà pris le volant en pensant avoir un taux d’alcoolémie supérieur au seuil légal de 0,5 g d’alcool par litre de sang." Par ailleurs, 27% des personnes sondées ont déclaré être déjà montées dans une voiture en pensant que le conducteur est passé au-dessus du taux autorisé.
Il a été révélée dans cette étude intitulée "Sorties, alcool et conduite : les Français prennent trop de risques" qu’une très grande majorité de Français (70%) fait une sortie au moins une fois par mois. Au cours de ces réunions festives, la consommation d’alcool est presque toujours au rendez-vous (83%) ainsi que l’usage de la voiture ou d’un deux-roues à moteur. L’étude indique ainsi que 78% des personnes interrogées prennent ces véhicules pour se déplacer (49% en tant que conducteur et 29% en tant que passager). Et si un Français sur deux (51%) ignore le chiffre exact de la limite légale (0,5 g), 63% connaissent qu’elle coïncide avec deux verres d’alcool.
"Ces sorties se font pour l’essentiel dans un cadre familial ou amical, où il n’y a pas le caractère dissuasif du prix des consommations et où les doses ne sont pas les mêmes que dans les bars et restaurants", précise le délégué général de Prévention Routière, Jean-Yves Salaun, en pointant "quelques éléments positifs".
Ce dernier estime que "la première des solutions envisagées est de se faire raccompagner par quelqu’un qui n’a pas bu, un +capitaine de soirée+. On n’aurait pas eu ce pourcentage il y a quinze ans." En effet, sur toutes les solutions envisagées pour rentrer sans risque, 46% des personnes enquêtées misent sur un "capitaine de soirée" et 44% dorment sur place.
Mais 41% des Français s’en tiennent toujours à des solutions "pas suffisamment fiables", voire de "fausses solutions", pour ne citer que boire de l’eau ou du café, rouler doucement ou emprunter des petites routes discrètes et avec peu d’usagers.
