Interrogée au micro de BMFTV ce mercredi, la présidente du Front National, Marine le Pen a déclaré qu’il peut "parfois être utile de faire parler sous la torture".
Réagissant au rapport accablant sur les procédures de la CIA lors d’interrogatoires postérieurs aux attentats du 11 septembre 2001, Marine Le Pen a affirmé mercredi matin qu’il "peut parfois être utile de faire parler sous la torture", avant de se raviser. Toujours au micro de BMFTV, la présidente du Front national ajoute : "il peut y avoir des cas, permettez-moi de vous dire, quand une bombe -tictac tictac tictac - doit exploser dans une heure ou deux et accessoirement peut faire 200 ou 300 victimes civiles, où il est utile de faire parler la personne" et d’avoir recours à la torture.
En ce qui concerne le retour de Serge Lazarevic après trois ans au Sahel entre les mains d’Aqmi, l’eurodéputée s’est demandée sur "une stratégie ancienne, qui ne date pas de François Hollande" dont le but est de verser des rançons aux preneurs d’otages. Si elle devenait patron de l’Elysée, "la stratégie changerait", "je ne paierais pas de rançon". "Là, on met en danger la vie ou la liberté de futurs otages", a précisé la dirigeante frontiste.
Selon elle, "en payant régulièrement des rançons, on fait monter le prix des otages". Les méthodes à l’américaine ou à la russe basées sur un refus de négocier des rançons, "ce sont les meilleures, ce sont celles qui permettent de limiter l’attractivité de ces prises d’otages", a estimé la président du Front national.
Profitant de son passage à l’antenne, elle a personnellement rendu un hommage à la fille de Serge Lazarevic, qui possède une "grande dignité" et qui a "réussi à s’extraire de son cas personnel pour parler des otages en général".