En marge d’une visite au Palais de la Découverte à Paris, Najat Vallaud-Belkacem a été chahutée par les enseignants et les élèves de Seine-Saint-Denis. Les détails en images.
Les enseignants et les élèves de Seine-Saint-Denis ont manifesté leur mécontentement en réclamant le maintien d’établissements en Réseau d’éducation prioritaire (REP) lors du passage de la ministre de l’éducation Palais de la Découverte ce jeudi à Paris.
Lorsqu’elle a franchi la coupole du Palais pour la présentation de son plan visant à rendre les mathématiques plus attractives, Najat Vallaud-Belkacem a été sifflée par les manifestants brandissant des pancartes indiquant noir sur blanc "Touche pas à mon REP".
Ces représentants des établissements Victor Hugo, Gérard Philipe et Christine de Pisan d’Aulnay-sous-Bois ou encore ceux du collège Paul Eluard de Montreuil s’opposent à la révision en cours de la carte de l’éducation prioritaire, qui doit être retenue par le ministère mi-décembre et appliquée à la prochaine rentrée.
Pour défendre la nouvelle carte, la ministre explique dans les colonnes du Parisien : "Je laisse évidemment de la marge de manœuvre aux recteurs pour s’adapter à la réalité locale, mais ce qu’il faut que vous compreniez, c’est que si on fait cette réforme de l’éducation prioritaire c’est pour actualiser une carte", avec des établissements qui rentrent et d’autres qui sortent.
De son côté, Amandine Cormier, enseignante de mathématiques au collège Paul Eluard de Montreuil a précisé sur Metronews : "On ne demande pas à avoir plus, mais à ne pas perdre ce qu’on a déjà. Nous n’arrivons pas à nous faire entendre, à nous faire recevoir, c’est pour cela que nous avons lancé cette opération coup de poing".
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses actions ont été lancées et face à cette mobilisation, Najat Vallaud-Belkacem a déjà essayé de baisser les tensions lors d’un déplacement au salon de l’éducation de Paris la semaine dernière. "Sortir (de l’éducation prioritaire, ndlr), cela ne veut pas dire disparaître des radars du ministère de l’Éducation nationale. Désormais, quand on n’est pas en éducation prioritaire, on se verra aidé d’une autre façon, notamment par le ’plus de maîtres que de classes’", a-t-elle déclaré des propos rapportés par Metronews. Mais la perspective ne semblait pas satisfaire les contestataires.