Grenoble préfère les arbres aux panneaux publicitaires

Le contrat avec le groupe d’affichage et de mobilier urbain JCDecaux n’a pas été renouvelé par la ville de Grenoble, rapporte Libération aujourd’hui. L’initiative vient du nouveau maire écologiste Eric Piolle qui veut honorer une promesse de campagne. Il s’agit d’une première en Europe.

« La municipalité fait le choix de libérer l’espace public grenoblois de la publicité en développant les espaces d’expression publique et ne lance pas de nouvel appel d’offre pour de l’affichage publicitaire  », indique la mairie dans un dossier de presse publié hier. Entre janvier et avril 2015, 326 panneaux publicitaires seront ainsi déboulonnés par le groupe JCDecaux, dont 227 « sucettes » (de moins de 2 mètres de haut), 20 colonnes, et 64 grands panneaux de 8 mètres carrés.

Au total, 2051 mètres carrés de panneaux publicitaires disparaîtront définitivement de l’espace public de la ville de Grenoble. Les abribus ne sont en revanche pas concernés dans l’immédiat, le contrat signé entre JCDecaux et le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de l’agglomération grenobloise ne prenant fin qu’en 2019.

A la place des panneaux démontés, la métropole rhône-alpine de 160 000 habitants promet de planter « une cinquantaine de jeunes arbres avant le printemps ». Et à partir de janvier, la ville devrait aussi rencontrer les acteurs locaux pour « convenir avec eux des meilleurs lieux d’implantation  » des nouveaux dispositifs d’affichage libre, culturel et municipal.

La ville de Sao Paulo au Brésil est le seul précédent connu à ce jour. En 2007, la ville 2007 avait décidé d’interdire la publicité omniprésente et intempestive sur ses murs. Mais la capitale économique du Brésil a depuis réintroduit l’affichage en signant en 2012 un contrat avec JCDecaux pour la mise en place de 1000 horloges qui doivent donner aux citadins l’heure, la température, la qualité de l’air et des informations municipales.