En France, acquérir un logement reste un luxe. La faute est aux différentes taxes imposées par l’Etat.
Selon Les Echos, si l’Etat a demandé aux promoteurs immobiliers de baisser leurs coûts de construction, ces derniers ont répliqué en lui demandant de balayer devant sa porte. En effet, d’après une étude européenne que la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a fait faire au cabinet d’avocats Fidal, les impôts sur les logements neufs sont nettement plus élevés en France que dans d’autres pays européens.
En dix ans, la moyenne de la hausse des coûts de construction des logements est de 50 %. ‘’Il est facile de mesurer l’impact des normes de construction, elles expliquent les deux tiers de la hausse, remarque François Payelle, président de la FPI. L’impact du prix du foncier est plus dur à mesurer. Mais surtout, dans ce débat sur la cherté des logements, on avait oublié la fiscalité.’’
Selon l’étude de Fidal, la fiscalité occupe en moyenne 27% du prix payé par le particulier pour un logement neuf vendu 200.000 euros, ce qui est de loin la pression fiscale la plus forte en Europe.
" La France a un écart défavorable de 12,5 points en moyenne par rapport aux autres pays européens", souligne la FPI.
Si la fiscalité totale française est bien plus élevée qu’ailleurs, la raison revient au cumul important du TVA avec les "taxes indirectes" (terme qui désigne les taxes des collectivités locales).
"Il existe en France un vrai problème de répartition de la fiscalité entre l’Etat et les collectivités locales", explique François Payelle.
Parallèlement au cumul de taxes, la taxe foncière aussi contribue à la lourdeur de la fiscalité de l’immobilier français.
A titre d’exemple, pour un couple de classe moyenne avec deux enfants occupant son logement pendant dix ans, ils doivent s’acquitter de 20.000 euros de taxe foncière pour un logement acheté 200.000 euros. S’ils étaient au Royaume-Uni, ce serait 8.000 euros, alors que ce pays est le deuxième pays d’Europe ayant la fiscalité la plus forte.