Comme tous les autres grands pays européens, la France a annoncé le renforcement des dispositifs contre Ebola bien qu’aucun cas de contamination ne soit révélé à ce jour.
Face à l’accélération des cas suspects en France aux premières contaminations en dehors du continent africain et à la progression dévastatrice de la maladie en Afrique de l’Ouest, Paris renforce ses mesures de protection contre le virus Ebola.
Ce vendredi matin, Matignon a précisé via un communiqué que la France a décidé de "renforcer son dispositif" face au virus Ebola, même si "aucun cas" de contamination n’a été "pour l’heure" confirmé. Comme l’indique le communiqué, rapporté par Le Point, Manuel Valls a désigné le Pr Jean-François Delfraissy, actuellement président de l’ANRS (l’Agence nationale de recherche sur le sida), comme "coordinateur de l’ensemble des opérations internationales et nationales de réponse à cette crise".
"Au plan national, le système de santé et tous les services de l’État sont mobilisés afin de protéger la population et prévenir les risques liés à l’épidémie. En particulier, les services sont préparés à l’éventualité de cas Ebola sur le territoire français. Il n’y a pour l’heure aucun cas confirmé", souligne Matignon qui poursuit "Le système de santé est en alerte pour détecter au plus vite et prendre en charge dans les meilleures conditions toute personne qui serait atteinte d’Ebola".
Mercredi dernier, l’Elysée a déjà annoncé la mise en place de contrôles sanitaires à l’arrivée du vol quotidien Conakry (Guinée) - Roissy-Charles-de-Gaulle, ainsi qu’un appui aux contrôles au départ des pays africains touchés. A Roissy, le dispositif doit débuter ce samedi. Rien n’est en revanche prévu pour les vols avec correspondances, comme la Belgique et le Maroc, recevant les vols directs depuis la Guinée, le Sierra Leone et le Liberia.
Concernant le deuxième cas suspect qui a fait l’objet d’une surveillance à l’hôpital Bégin jeudi soir, les premiers tests ont écartés toute contamination ce vendredi matin. Une seconde série de tests doit être menée afin de confirmer ces premiers résultats. Selon Le Parisien, il s’agit d’une infirmière qui aurait été en contact rapproché et régulier avec l’humanitaire française guérie d’Ebola début octobre, après une hospitalisation dans le même service de cet hôpital militaire.