‘’Redoublement, la ministre ne veut pas l’interdire mais le limiter à l’extrême’’ a tenu à préciser le ministère de l’Education nationale afin de démentir les informations selon lesquelles le redoublement serait abandonné dès la rentrée prochaine.
Tous les ministres de l’Education nationale, de droite comme de gauche, l’ont toujours évoqué à demi-mot : le redoublement est inefficace. Pire, il coûterait très cher à l’Etat. Najat Vallaud-Belkacem, a décidé de faire avancer concrètement le dossier. Un projet de décret est en ce moment entre les mains du Conseil d’Etat : il prévoit de rendre les redoublements exceptionnels à partir de la rentrée 2015. Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a tenu à enlever l’équivoque relative à ce projet, à travers un communiqué.
"La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dément les informations selon lesquelles le redoublement serait abandonné à la rentrée prochaine", peut-on y lire dans le communiqué publié mercredi matin pour démentir les informations d’Europe 1 selon lesquelles une circulaire serait envoyée dans les établissements pour interdire les redoublements dès la rentrée prochaine.
Le communiqué précise bien que lors d’un "déplacement hier à Sedan, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé que le redoublement devait être l’exception, et qu’il fallait poursuivre les méthodes alternatives de soutien aux élèves". Et de rappeler que la loi du 8 juillet 2013 de refondation de l’Ecole de la République "a fait du redoublement une procédure exceptionnelle".
Mercredi matin, Europe 1 annonçait que le ministère de l’Education nationale allait "envoyer un décret à tous les établissements en France. Une consigne très claire leur sera donc donnée pour ne pas conseiller le redoublement quand l’enfant n’en a pas envie". Motif invoqué, le redoublement "n’améliore ni le niveau ni les compétences des élèves et peut se révéler destructeur pour l’élève, pour sa confiance et son estime de soi".