Faute de pilotes, en grève pour protester contre le développement de la filiale low-cost Transavia, la majeure partie des avions d’Air France sont cloués au sol.
La grève s’annonce massive chez Air France. Lors d’un point de presse, Catherine Jude, Directrice du Centre de contrôle des opérations, a indiqué que "six vols sur dix d’Air France seront annulés mardi en raison de la grève des pilotes, un peu plus que lundi, et des perturbations et retards ne sont pas à exclure". Elle a également précisé qu’Air France prévoit "demain 40% des vols maintenus" et "60% de grévistes", rapporte Le Figaro.
De son côté, le président de la section Air France du syndicat des pilotes de ligne (SNPL), Jean-Louis Barber, a donné le ton d’une grève dure qui commence ce lundi au sein de la première compagnie aérienne française. "Un vol sur deux ce lundi. Mardi ça va empirer et mercredi, je pense que ce sera coupé", a-t-il déclaré.
Selon un syndicat engagé dans la grève, le taux pourrait progressivement monter jusqu’à 80% si les négociations avec la direction d’Air France n’aboutissent à aucun accord. Le syndicat majoritaire (SNPL) a appelé à une grève reconductible jusqu’au 22 septembre. Deux autres syndicats, le Spaf et Alter, ont eux appelé à poursuivre le mouvement jusqu’au 18 septembre. Le mouvement a été décrété par des pilotes opposés aux conditions de développement de la filiale à bas coûts de la compagnie, Transavia.
Face à l’ampleur du mouvement, la compagnie conseille à ses clients ayant réservé un vol entre le 15 et le 22 septembre de reporter leur voyage ou changer leur billet sans frais. En cas d’annulation du vol, le billet est remboursé "intégralement". Les clients peuvent aussi bénéficier d’un avoir, valable un an sur Air France ou KLM, s’ils reportent leur voyage après le 30 septembre, changent de destination ou de lieu de départ ou annulent leur billet.
Catherine Jude, n’a pas manqué de rassurer que "depuis hier 7 000 personnes sont mobilisées pour servir nos clients", la compagnie leur "présente (ses) excuses". Elle d’avertir que la grève est "pénalisante pour tous". La direction évalue le coût de cette grève, entre 10 et 15 millions d’euros par jour .