Une fausse circulaire incitant les maires à mettre en place des cours d’arabe circule depuis plusieurs jours. La ministère de l’Education nationale a annoncé qu’elle portait plainte pour usurpation.
La fausse circulaire, qui est diffusée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, enjoint les maires à mettre en place des cours d’arabe comme activité périscolaire à l’école dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, rappelle le site 20minutes.fr. Après la fausse carte d’identité de Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale a été, une nouvelle fois, victime d’une imposture.
Le ministère de l’Education nationale a dénoncé cet acte et annoncé lundi 8 septembre qu’elle portait plainte pour usurpation. La fausse circulaire a commencé à circuler sur Twitter samedi. Elle a notamment été relayée par plusieurs membres de l’UMP, dont Isabelle Balkany, la première adjointe au maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Elle a ensuite supprimé son tweet, affirmant s’être faite "avoir par un fake".
Le document informe les maires qu’un conseiller de la Direction des services départementaux de l’Education nationale les contactera prochainement pour leur proposer, "dans le cadre de la nouvelle loi concernant l’aménagement des activités périscolaires une heure hebdomadaire consacrée à la découverte de la langue arabe".
"Je vous conseille vivement de donner un avis favorable à l’établissement de cette activité, qui a pour but de gommer les barrières linguistiques que pourraient inévitablement rencontrer nos enfants dans un proche avenir", poursuit la fausse lettre qui conclut que "la France est et doit rester un pays multiculturel dans l’intérêt et pour le bien-être de tous ses concitoyens".
Ce faux reproduit la signature scannée de la ministre Najat Vallaud-Belkacem pour paraître authentique. Mais un porte-parole du ministère souligne que le document comporte "pas mal d’erreurs", qui le trahissent sur la forme et le fond.
Il relève, par exemple, que l’intitulé du ministère "n’est pas bon", puisqu’il ne comporte que la mention "Ministère de l’Education nationale", omettant l’Enseignement supérieur et la Recherche. Par ailleurs, sur le fond, "ce n’est pas de la compétence de la ministre de désigner le contenu des activités périscolaires, mais celle des communes", rappelle le ministère.