Le fils du roi de Barheïn, le prince Nasser bin Hamad al-Khalifa s’est inscrit aux jeux équestres mondiaux en Normandie. Il a pourtant reçu un accueil des plus dérangeants.
Les défenseurs des Droits de l’Homme ont redouté la venue du prince du Barheïn. Malgré le fait que ce soit un bon cavalier, il n’en reste pas moins accusé de torture par les opposants à l’actuel régime de son père. Sa participation aux jeux équestres mondiaux suscite donc la polémique. Le prince est accusé, depuis la révolte de 2011, d’avoir ordonné et participé dans la même foulée à des actes de tortures vis-à-vis des militants pro-démocraties.
Ces derniers sont considérés par les organisations de défense des Droits de l’Homme comme des prisonniers d’opinion. Sur les treize opposants arrêtés, deux victimes ont affirmé avoir été maltraités par le souverain de 27 ans en personne. Ces opposants arrêtés entre le 17 mars et le 9 avril 2011 compte parmi eux, le célèbre militant Mohammad Habib al Miqdad, de Mohammad Hassan Jawwad, et d’Abdullah al Mahroos qui auraient été les victimes du jeune représentant de Barheïn.
« Tous les trois présentent des séquelles, et leurs récits sont concordants », a mentionné Hélène Legeay, responsable Maghreb et Moyen-Orient à l’ACAT, au court d’une interview sur Paris Match. Et l’association de clairement stipuler « En faisant participer le prince Nasser aux Jeux équestres mondiaux, les autorités bahreïnies montrent qu’elles considèrent comme acquise l’impunité des tortionnaires, notamment au plus haut niveau du royaume. Il s’agit là d’un véritable pied de nez fait aux victimes, avec la complicité passive de la France qui accueille le prince sur son territoire malgré les accusations sérieuses dont il fait l’objet. »
Plusieurs autres organismes se sont joints à cette désapprobation notamment, L’Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain, le Bahrain Institute for Rights and Democracy, la Féderation Internationale des ligues des droits de l ́homme et la Ligue des droits de l’homme.