Ce couple britannique a vécu sous les harcèlements répétitifs de leurs voisins qui les ont emmurés vivants. Les villageois de l’Aude ont décidé de réagir face à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Faith et John Dyson sont un couple de septuagénaires qui ont acquis en 2004 une petite propriété dans le village de Brugairolles dans le Languedoc-Roussillon. Un couple de retraités tout ce qu’il y a de plus paisible si ce n’est qu’ils se sont retrouvés emmurés vivants par leurs voisins, un autre couple de retraités, les Dunlop.
Ces derniers s’étaient installés moins d’un an après les Dyson et leurs avaient reproché d’avoir pignon sur un bout d’accès qu’ils prétendent être leur propriété. Sans aucun préavis, les Dunlop ont alors bouché la porte principale ainsi qu’une fenêtre des voisins avec leur camion. L’acharnement ne s’est pas arrêté là, ils ont également cloué une porte en bois avec des pieux cimentés au sol afin de condamner le passage de la maison des Dyson. Faith et John ont dû maintes fois passer à l’arrière du jardin, rapporte le Figaro.
"Il n’était plus question d’accepter qu’ils continuent à vivre sous leur terreur", tonne Jeannot Gach, un retraité de la commune. Cet ancien garde républicain raconte sur le même ton d’indignation la suite des atrocités des Dunlop. D’après lui, ils ont cloué puis bloqué avec des pierres les volets de la maison des Dyson avant d’ériger un mur jusqu’au premier étage.
"Ils ont profité que nous soyons sortis faire des courses pour commencer leur maçonnerie", explique John Dyson à l’AFP. « Tout le village s’est réuni hier (lundi). On y est tous allés. On a crié, sifflé contre ces voisins indélicats, sous l’œil des gendarmes qui surveillaient la manifestation », commente toujours Jeannot Gach. "Nous avons attendu que l’huissier arrive pour constater ce qu’ils avaient fait. Et après, on a démonté le mur, la porte, dégagé le volet". Cet octogénaire trouve totalement aberrant le comportement des Dunlop qui voulaient obliger leurs voisins à rester dans le noir total chez eux. Face à cette manifestation, les Dunlop n’ont pas voulu sortir de chez eux.
Le harcèlement dure depuis des années, comme le témoigne le maire de la ville Alain Labattut. La terreur des septuagénaires est palpable, les autres villageois qui les apprécient beaucoup ont pris leur parti. D’après le maire, « Les Dunlop sont allés jusqu’à écrire au Parlement européen » Et M.Dyson d’ajouter "Ils ont aussi contacté la police de Glasgow qui les a réorientés vers la gendarmerie d’ici ». L’affaire est à son extrême, les Dunlop écrivent même aux plus hautes autorités avec pour motifs des « attentats à vie par empoisonnement. »
Toutefois, les Dunlop se sont abstenus de tout commentaire. James Dunlop a même répondu à l’AFP en anglais en prétendant une surdité ce qui n’est pas le cas d’après les dires des voisins. Suite à toute cette escouade, John Dyson s’est enfin décidé à faire appel à son avocat quoique celui-ci considère cette dépense comme onéreuse. L’affaire sera prochainement portée devant la justice.