Vaccin : 2,4 millions d’euros versées en indemnités pour une sclérose en plaques

Une somme colossale qui représenterait une indemnisation pour ce type de litige, a déclaré la Cour d’Appel de Nancy en Meurthe-et-Moselle. L’information a été confirmée par l’Est Républicain, la victime avait déclaré les premiers symptômes de scléroses en plaques quelques semaines après le vaccin qu’elle avait reçu contre l’hépatite B. L’ancienne infirmière en recevait depuis le printemps 1991 pour mener à bien ses activités professionnelles.

La sclérose en plaques est une maladie qui touche spécialement le système nerveux central. La maladie de cette infirmière psychiatrique l’a obligée à partir en retraite anticipée en 1997. Ayant travaillé dans le centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, on lui a reconnu une invalidité permanente à 60%. C’est en 2003 qu’elle a poursuivi le Ministère de la Santé pour demander réparation sur les préjudices qui l’ont touchée.

Dans un premier temps refusé, la jurisprudence a par la suite reconnu « l’incertitude scientifique entourant le vaccin contre l’hépatite B, de manière à permettre une indemnisation  », comme le mentionne le ministère de la Santé. Une expertise a été tout de suite mise en place suite à la décision d’appel de la cour administrative de Nancy. « Ses perspectives d’évolution professionnelle ont été réduites en raison de son handicap (et) elle justifie ainsi d’un préjudice certain à caractère professionnel  ».

350 000 euros de dédommagement ont été versés par l’Etat et comme les autorités judiciaires ont accepté toutes les requêtes de la victime, un préjudice global personnel de 178 000 euros ont également été versés. Le remboursement des frais de santé, des matériels spécialisés ainsi que l’incapacité d’autonomie à l’appui d’une tierce personne ou d’adaptation du logement ont également été compris dans la note salée du Ministère de la Santé. L’Etat a ainsi déboursé 2 384 670.50 euros à l’ancienne infirmière.