Le premier ministre souhaite une réforme du code du travail sur fond de nouvelle baisse des impôts. L’objectif de Manuel Valls est de rendre le fonctionnement de l’économie plus souple.
Dans les lignes de Boursorama aujourd’hui, les desseins du premier ministre sont dévoilés à travers deux grandes lignes : une nouvelle baisse des impôts et une réforme du code du travail. A la veille de la conférence sociale des 7 et 8 juillet, Manuel Valls est attendu au tournant par le Medef qui est très critique par rapport au report du compte du travail. Les Echos rend aussi compte dans son édition du 2 juillet sur les intentions du premier ministre.
La menace d’un boycott de la conférence sociale par le Medef était dans l’air si le compte de pénibilité entrait en vigueur comme prévu au 1e janvier 2015. Le Premier ministre satisfait donc en partie l’organisation présidée par Pierre Gattaz. Manuel Valls explique : "L’année 2015 sera une année de montée en charge progressive. (...) L’objectif est d’aboutir à une généralisation en 2016, dans les meilleures conditions. "
Manuel Valls estime qu’il y a une "focalisation" sur le sujet du compte pénibilité et ne veut pas "qu’il cristallise les tensions", mais dit " comprendre l’inquiétude, l’angoisse, l’exaspération parfois, de beaucoup d’entrepreneurs". Il va ainsi demander aux ministres concernés " de reprendre les projets de décret pour aller plus loin dans la simplification et la sécurisation du dispositif".
Le premier ministre a également exprimé son souhait de simplifier le code du travail pour rendre l’économie "plus souple, plus efficace" et son engagement à lancer les discussions dans ce sens. "Nous allons compléter la législation sur le temps partiel, afin d’écarter tout risque juridique quand des contrats de moins de 24 heures par semaine sont établis avec l’accord individuel du salarié" a-t-il affirmé. Concernant la question des seuils sociaux dans les entreprises, Manuel Valls répond : "Nous allons demander aux partenaires sociaux d’engager des discussions sur ce sujet dont le patronat doit s’emparer".
Le projet de réforme de nouvelle baisse des impôts a été taxé de bêtise et d’incongruité par la CGT la CFDT. Manuel Valls annonce néanmoins le 26 juin que l’idée fait son chemin. Avec une baisse d’impôts prévue dans le budget 2015 pour 3,7 millions de foyers modestes, le premier ministre fait également un clin d’œil aux ménages.