Le résultat d’un sondage publié par Le Parisien révèle que 3 français sur 4 sont opposés par le mouvement de grève des cheminots. L’incidence de la grève sur le déroulement du bac en est la raison.
L’opinion publique ne comprend pas les motivations des cheminots, à en croire le résultat d’un sondage publié par Le Parisien hier 16 juin. Seuls 34% connaissent les raisons du mouvement qui secoue la SNCF tandis que 30% ne les connaissent pas du tout. Sur les 802 personnes interrogées, 76% s’opposent à cette grève.
A la question à qui faire confiance pour sortir de cette crise liée au projet de réforme ferroviaire qui arrive en discussion à l’Assemblée mardi ?, les réponses ont été : à la SNCF, au gouvernement, à la CGT et au SUD-Rail, avec respectivement 41%, 27%, 22% et 18% des sondés.
Survenu en plein bac, le mouvement de grève vient perturber le déroulement des épreuves. Une grève qui dure maintenant depuis une semaine et qui commence à exaspérer un grand nombre d’usagers. Alors que 329 000 candidats sont convoqués depuis lundi pour les épreuves de baccalauréat, les cheminots en étaient déjà à leur sixième jour de grève. Leur revendication concerne le projet de réforme ferroviaire qui vise à stabiliser la dette du secteur et à préparer l’ouverture totale à la concurrence. A l’appel du CGT et de Sud-Rail, les cheminots ont reconduit lundi leur mouvement pour 24 heures et n’ont pas lâché du lest durant le reste de la semaine.
Une annonce d’amélioration du trafic était pourtant dans l’air à partir de mardi où une délégation de la CGT et de Sud-Rail a été reçue pour la première fois depuis le début de la grève par la direction. La rencontre a été qualifiée de "provocation" par le premier syndicat du rail qui en a rapporté la teneur.
Le président de la SNCF Guillaume Pepy « a fermé la porte » aux grévistes d’après Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT. La cause principale du conflit n’était pas discutée, d’autres points liés à la " politique sociale de l’entreprise politique" ont été abordés au lieu de la réforme ferroviaire, la pomme de discorde opposant les deux parties.
Luc Chatel, le secrétaire général intérimaire de l’UMP, a réclamé lundi matin le retrait de la réforme. En face, le gouvernement reste ferme en annonçant qu’il n’y aura pas de retrait.
*Sondage Harris Interactive réalisé en ligne le 16 juin 2014 auprès d’un échantillon de 802 personnes représentatif de la population française âgée d’au moins 18 ans. Méthode des quotas.