Un rapport strict a été publié par la Cour des Comptes par rapport au système sanitaire qui existe en outre-mer. Les statistiques démontrent 2.7 millions d’habitants qui ne bénéficient pas de la même protection médicale qu’en métropole. Une si grande déficience est due à un manque évident de stratégie d’ensemble ainsi qu’aux infrastructures sanitaires délaissées.
« Un programme au long terme s’impose pour résoudre les problèmes sanitaires en Outre-mer et mettre toute la République Frtançaise sur le même pied d’égalité. » préconise la cour des Comptes. Il évoque par ailleurs, le plan sanitaire de 2009 qui n’a pas abouti en raison des objectifs vagues et du manque d’évaluation. La mauvaise gestion financière de l’époque est également remise en cause.
On peut amputer aux difficultés sanitaires, les raisons de ce manque d’agencement dans les objectifs 2009. En outre-mer, des maladies comme le chikungunya sont très répandues. Ayant pour porteur le moustique-tigre, cette maladie est très présente aux Antilles et à la Réunion contrairement à la Métropole.
L’environnement d’outre-mer favorise également les maladies en raison de l’usage massif des produits comme le pesticide chlordécone. Utilisé dans les plantations de bananes, ce produit permet d’éloigner les rongeurs mais provoque plusieurs troubles sanitaires. La fréquence diabétique est également importante dans les DOM-TOM.
Les difficultés économiques que rencontrent les territoires d’outre-mer rendent également difficile l’accès aux soins de pointes comme en Métropole. En s’appuyant sur les chiffres de mortalité infantile, on perçoit une nette différence avec des statistiques de 4,1% à 9,9% pour mille naissances depuis 2012. En Métropole, les statistiques sont mieux gérées avec 3.3% de taux de mortalité chez les enfants.
Malgré les infrastructures sanitaires qui rendent les territoires d’outre-mer plus avantagés que leurs îles voisines, on note cependant plusieurs difficultés à résoudre. Le secteur hospitalier et le manque de médecins généralistes lèsent cruellement la population en recherche de soins médicaux. Tel est le cas en Guyane et Mayotte, 2 pays qui semblent très loin de leurs objectifs de réduction de la mortalité infantile. La santé féminine y est très négligée et les immigrations depuis les pays voisins n’arrangent rien.