Illustration-ISA HARSIN/SIPA
La journée du 1er mai 2019 a été marquée par une importante mobilisation dans toute la France. Entre 160 000 et 300 000 personnes, militants syndicaux et "Gilets Jaunes", ont manifesté ce mercredi. L’ambiance a été particulièrement tendue dans la capitale, où des heurts ont éclaté.
Si le 1er mai 2018, 143 500 (préfecture) et 210 000 personnes (CGT) ont manifesté à l’occasion de la fête du travail, les chiffres ont haussé cette année. D’après le ministère de l’Intérieur, les manifestants étaient dans les 164 500 dans toute la France ; 310 000, selon la CGT. Dans la capitale, ils étaient 28 000 selon l’Intérieur, 40 000 selon un comptage réalisé pour un collectif de médias par le cabinet Occurrence et 80 000 selon la CGT.
"C’est une grande journée de mobilisation", s’est réjoui Philippe Martinez, le secrétaire général de la Confédération générale du travail, qui a été temporairement exfiltré de la manifestation, après avoir été pris à partie par des radicaux.
Cette mobilisation massive a été tendue et "volée par la violence de quelques-uns", a souligné le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Le point de rassemblement a été fermement encadré par les forces de l’ordre, contrairement à l’année dernière : 7 400 policiers et gendarmes ont été déployés contre 1 500 le 1er mai 2018. Le gouvernement craignait bien des violences lors de cette journée de la fête du Travail, réunissant syndicats, "Gilets Jaunes" et black blocs.
Les manifestations ont débuté dès 10h à Montparnasse, alors que le défilé de la fête du Travail ne devait être lancé qu’à 14h30. L’ atmosphère était tendue vers 13h. Alors que les "Gilets Jaunes" ont commencé à avancer, les individus en noir ont tenté de briser le cordon des forces de l’ordre, mais ces dernières ont lancé du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement en réplique. Des projectiles ont été de nouveau jetés sur les policiers sous les cris de "Gilets jaunes avec les black blocs ! ", rapporte Le Figaro.
Une bande de manifestants auraient par ailleurs fait irruption dans le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Quatorze fonctionnaires ont été blessés et vingt-quatre manifestants légèrement touchés, selon les médias.
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