En cinq ans, seuls 5 à 15% des bâtiments recevant du public dépendants de l’Etat ou des collectivités territoriales ont été mis aux normes pour l’accueil des handicapés, alors que la loi impose que tous les bâtiments soient équipés d’ici à 2015, selon une étude publiée mercredi.
PARIS (AFP) - En cinq ans, seuls 5 à 15% des bâtiments recevant du public dépendants de l’Etat ou des collectivités territoriales ont été mis aux normes pour l’accueil des handicapés, alors que la loi impose que tous les bâtiments soient équipés d’ici à 2015, selon une étude publiée mercredi.
L’investissement à la charge de l’Etat et des collectivités territoriales pour cette mise aux normes est estimé à 20 milliards d’euros, selon cette enquête réalisée par la fédération des APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés), la banque Dexia et la Fédération française du bâtiment.
Pour l’Etat, le coût global est évalué à 3,6 milliards d’euros.
"A mi-chemin de l’échéance fixée par la loi du 11 février 2005, l’étude soulève des interrogations quant au respect des délais impartis en matière d’accessibilité globale des établissements recevant du public (ERP)", selon le communiqué.
"Etat, régions, départements ou encore communes et leurs regroupements devront mesurer les enjeux pour être au rendez-vous en 2015".
En France, on dénombre environ 330.000 établissements recevant du public gérés par les collectivités locales et l’Etat. Pour une grande partie d’entre eux, un diagnostic de mise en accessibilité devra être réalisé au 1er janvier 2011.
La grande loi handicap de 2005 a rendu obligatoire, en 2015 dernier délai, la mise en accessibilité (rampes d’accès etc...) de tous les bâtiments recevant du public, qu’ils soient modernes ou très anciens.
Selon une étude réalisée par l’Insee entre 1998 et 2001, 10% de la population française se déclarent en situation de handicap.