Un marginal de 29 ans, matraqué à Chambéry par un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui a été écroué, se trouvait "toujours dans le coma" mercredi, son pronostic vital restant engagé, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son entourage.
GRENOBLE (AFP) - Un marginal de 29 ans, matraqué à Chambéry par un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui a été écroué, se trouvait "toujours dans le coma" mercredi, son pronostic vital restant engagé, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son entourage.
"Mickaël va mal. Il lutte. Les médecins m’ont dit que sa vie restait en danger", a déclaré à l’AFP sa mère, une habitante de Chambéry ne souhaitant être identifiée que par son prénom Agnès.
Dans la nuit du 23 au 24 avril, le jeune homme avait été matraqué par un policier de la BAC qui intervenait, avec trois autres collègues, dans le cadre d’une rixe entre jeunes en état d’ébriété à laquelle était mêlé Mickaël.
"A plusieurs reprises" ce policier a frappé la victime avant de la faire volontairement tomber au sol provoquant son coma, selon une source judiciaire.
Le policier, âgé de 39 ans et apprécié de sa hiérarchie, a d’abord tenté de minimiser les faits avant de les reconnaître, confondu par un enregistrement d’une caméra-surveillance.
A l’issue d’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), ce fonctionnaire a été mis en examen et écroué pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme et sur personne vulnérable" en raison de l’état d’ébriété de la victime.
Le juge des libertés et de la détention a suivi le parquet qui a requis son incarcération afin de "permettre à l’instruction de se dérouler en toute sérénité" et que "les témoins puissent déposer sans pression morale", selon une source judiciaire.