La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé aujourd’hui que les IVG seront mieux rémunérés. Le gouvernement s’engage à augmenter la somme versée aux cliniques et hôpitaux qui pratiquent l’avortement, pour éviter que certains établissements arrêtent cette pratique.
Roselyne Bachelot a profité de la Journée de la Femme pour annoncer "une augmentation de la rémunération des actes d’interruption volontaire de grossesse (IVG)".
La ministre de la Santé a détaillé son plan pour "améliorer la prise en charge des grossesses non désirées", dans lequel elle prévoit en effet d’augmenter au niveau du coût réel les forfaits versés aux établissements pratiquant des avortements.
Pour plus de précision, cette augmentation représente "50% du forfait IVG, qui passera ainsi de 383 à 625 euros dès 2010". Ce qui représente un effort financier de 27 millions d’euros par an "qui vise à garantir un accès égal à l’Interruption volontaire de grossesse dans les établissements et chez les professionnels de santé", a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse.
Cette annonce intervient plus d’un mois après la parution d’un rapport de l’Igas (Institut Générale des Affaires Sociales) qui pointait du doigt de nombreuses difficultés dans l’accès à l’avortement. Alors que la France compte 200 000 avortements par an, le recours à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est encore compliqué - tout comme la contraception -, selon ce rapport de l’Igas remis à la ministre de la santé le 2 février dernier. Ce rapport recommande également de "renforcer la prévention, en particulier en direction des jeunes".
Ce rapport de l’Igas relevait également la situation paradoxale de la France qui cumule "un taux de natalité très élevé, un taux de diffusion de la contraception par parmi les plus élevés au monde et un taux d’IVG qui reste à un niveau relativement important" .
Le but est clair : il s’agit de "faciliter la prise en charge des grossesses non-désirées, mais aussi endiguer la fermeture des centres pratiquant cet acte médical, qui sont souvent déficitaires".
Source : AFP