Les premières tendances réalisées au niveau national prévoient une victoire confortable de la gauche aux prochaines élections régionales de mars.
Pour rappel, en 2004, les listes de gauche avaient rassemblé 49,91 % des votants, contre 36,84 % en faveur de la droite au second tour. Le PS avait alors emporté vingt régions sur vingt-deux. Mais le Front national avait pesé au second tour, emportant 12,38 % des voix.
Pour ce scrutin, l’UMP espère conserver la Corse et l’Alsace et arracher quelques trophées (dont l’Ile-de-France, Champagne-Ardenne ou la Franche-Comté). Dans la moitié des régions françaises concernées par un suspense électoral, les regards se tournent surtout vers les concurrents du PS ou de l’UMP au premier tour, respectivement Europe Ecologie (entre 10 et 13 % pour Opinionway) et le Front national (environ 9 %).
Mais sauf surprise, ni Europe Ecologie ni le FN ne semblent en mesure de renverser une tendance nationale favorable au PS qui, comme l’expliquait Brice Teinturier, directeur adjoint de TNS-Sofres, reste crédible pour “la gestion de la compétence et des projets” de l’exécutif régional.
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55 % de sondés "peu ou pas du tout intéressés"
D’autant que le scrutin ne semble pas mobiliser les foules. Seules 49 % des personnes interrogées par Opinionway se disent certaines d’aller voter, tandis que 55 % des sondés se sont déclarés “peu ou pas du tout intéressés” par les élections à TNS-Sofres.
Les débats mouvementés sur les listes (à l’UMP comme au PS) ont pu contribuer à refroidir des électeurs plus préoccupés par la situation économique et sociale. D’autant que les enjeux locaux restent importants pour de nombreux électeurs : selon l’étude Opinionway, 64 % de l’électorat se prononcera sur des questions propres à sa région, comme le tram train chez nous.
A qui pourrait profiter une forte abstention ?
Pour Brice Teinturier, elle favorisera l’UMP et les écologistes. Mais Pascal Perrineau, directeur du Cevipof, évoque dans Libération une opposition qui “se mobilise plus que le camp de la majorité”, capable d’infliger un “vote-sanction” à l’UMP.
Tous s’accordent pour dire que les élections régionales de 2010 ne renoueront pas avec le fort taux de participation du précédent scrutin (65,66% au second tour), elles aussi dans un contexte de fort rejet de la politique gouvernementale.