Martine Aubry a souligné mercredi que le PS ne contestait "absolument pas" l’argument démographique pour la réforme des retraites, pas plus que la loi qui "propose aujourd’hui" qu’on passe "à 41 ans (de cotisation) en 2012, et 41 ans et demi en 2025".
PARIS (AFP) - Martine Aubry a souligné mercredi que le PS ne contestait "absolument pas" l’argument démographique pour la réforme des retraites, pas plus que la loi qui "propose aujourd’hui" qu’on passe "à 41 ans (de cotisation) en 2012, et 41 ans et demi en 2025".
"Nous ne contestons absolument pas" l’argument démographique, a déclaré la première secrétaire du PS sur France Inter au lendemain de l’adoption par le PS de sa réforme des retraites. Celle-ci est axée sur une taxation financière et bancaire, et le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.
Concernant la durée de cotisation, "nous actons que nous sommes à 41 ans en 2012 et que nous serons à 41 ans et demi en 2025" comme la loi le "propose aujourd’hui", a-t-elle ajouté.
Selon la maire de Lille, "personne ne dit aujourd’hui qu’il faut aller plus loin", y compris selon elle, "le gouvernement qui l’exclut dans son document travail" sur les retraites.
"Le Cor (Conseil d’orientation des retraites) ne demande pas d’aller plus loin avant 2025 et le gouvernement ne le fera pas, je vous le dis", a insisté la maire de Lille.
A ceux qui lui décernent "la palme de la démagogie", elle a indiqué pouvoir "la partager avec Angela Merkel qui propose elle aussi de taxer la spéculation financière".
La chancelière allemande a annoncé mardi que son pays allait défendre le principe d’une taxation des marchés financiers au niveau international lors du prochain G20.
"Si démagogue il y a, je pense qu’on ne peut pas la qualifier ainsi", a ajouté Mme Aubry. Angela Merkel" défend "l’idée qu’il faut taxer la spéculation financière". "Ca n’est pas aberrant de proposer cela", a déclaré Mme Aubry.
Elle a demandé à Nicolas Sarkozy de sortir "des discours démagogiques" pour revenir dans la réalité. "Retombons sur terre et ne parlons pas de régulation financière si on ne veut rien faire".