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Le projet de loi de simplification a été adopté à l’Assemblée nationale. La suppression des zones à faibles émissions (ZFE) fait particulièrement débat.
Malgré les divergences au sein de la majorité et un suspense maintenu jusqu’à la dernière minute, l’Assemblée nationale a validé mardi le projet de loi sur la "simplification". Ce texte, voté avec 275 voix pour et 252 contre, comprend notamment la suppression contestée des zones à faibles émissions (ZFE), mises en place pour lutter contre la pollution atmosphérique. Une commission mixte paritaire doit maintenant harmoniser les versions adoptées par les deux chambres.
Le vote en faveur du projet de loi a été soutenu par une large majorité des députés issus de l’alliance entre le Rassemblement national, les partisans d’Éric Ciotti, Les Républicains, le MoDem et Horizons. Seuls cinq députés LR se sont abstenus. Certains membres indépendants du groupe Liot ont également apporté leur appui. En revanche, les élus de gauche et les écologistes se sont majoritairement opposés au texte. Anne Stambach-Terrenoir (LFI) a pointé du doigt des atteintes graves à l’État de droit et à la justice environnementale.
Le vote a été salué par certains comme une victoire contre les "écologies punitives", alors que d’autres y ont vu un recul grave en matière de santé publique et de lutte contre le dérèglement climatique. La ministre de la Transition écologique a mis en garde contre les conséquences de ce compromis politique. Plusieurs élus, dont Boris Vallaud et Lisa Belluco, ont critiqué la perte de leadership écologique du gouvernement et la fragilisation des engagements environnementaux d’Emmanuel Macron.
Les opposants pointent un danger pour la santé publique et le climat. David Belliard juge la suppression des ZFE défavorable aux plus précaires, censés être protégés par ces zones. Par ailleurs, la majorité a également reculé sur le "zéro artificialisation nette" et a autorisé une augmentation de 30 % des surfaces aménageables.
Source : 20minutes.fr
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