Sur les 577 députés, 306 ont accordé leur confiance au gouvernement Valls, un score rassurant, certes, pour l’Exécutif mais qui reflète aussi la cohésion fragile de la gauche dont les membres n’ont pas été unanimes.
Le nouveau premier ministre Manuel Valls a réussi mardi un exercice difficile dicté par l’article 49-1 de la Constitution, celui de soumettre sa
politique générale au vote des députés. Au terme de la consultation, les élus de l’Assemblée se sont prononcés à 306 OUI contre 239 NON tandis que 26 ont choisi de s’abstenir.
Sans surprise, l’opposition a été quasi-unanime
197 des 199 députés UMP ont voté contre. Jacques-Alain Bénisti a fait une abstention et Jean-Luc Moudenc a voulu voter contre sauf qu’il n’a pas pu participer au scrutin par erreur.
Du côté de l’UDI, 23 des 30 membres n’ont pas accordé leur confiance au nouveau gouvernement contre 3 absentions.
Jean-Louis Borloo, l’ancien président du parti ainsi que 3 députés d’Outre-mer n‘ont pas participé au scrutin.
Avis partagés au sein de la gauche
279 des 291 membres de la gauche ont voté pour. Ce score ne signifie par pour autant qu’un soutien total est acquis pour le nouveau gouvernement. D’ailleurs, la minorité qui revendiquait la fin " des politiques d’austérité qui ont enfoncé l’Europe dans la récession " a campé sur sa position hier en s’abstenant au vote. Ils sont 11 élus de l’aile gauche du PS à avoir mis à exécution leur menace, rapporte Le Parisien.
Chez les
écologistes, 6 des 17 élus se sont également ralliés à cette même minorité dont
Noël Mamère, Sergio Coronado, Eva Sas, Christophe Cavard, Laurence Abeille et Michèle Bonneton. 15 autres ont voté OUI tandis que l’élue Isabelle Attard, apparentée au groupe, a été la seule à avoir voté contre, selon BFMTV.
En somme, Manuel Valls et son équipe ont récolté plus que la majorité absolue au terme de cette consultation sans être parvenus à faire l’unanimité au sein de la majorité qui compte au total 325 élus. Un score qui invite à la réflexion.