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Le discours de politique générale d’Elisabeth Borne qui aura lieu le 5 juillet prochain à l’Assemblée nationale est inscrit au Journal officiel contrairement au vote de confiance.
Une publication du Journal officiel a mentionné la date du 5 juillet durant laquelle Elisabeth Borne est attendue pour prononcer son discours de politique générale à l’Assemblée nationale.
Cependant, le texte ne fait pas référence à l’organisation d’un vote de confiance, rapporte Le Figaro. Les oppositions ont rapidement réagi mercredi 29 juin, puisqu’elles prennent ce fait comme un choix fait de la part de la Première ministre.
La députée LFI Clémentine Autain a commenté en disant qu’il s’agit d’une "rupture avec la tradition républicaine doublée d’un déni de démocratie".
Le communiste Fabien Roussel a également "regretté" cette démarche au micro de la chaîne Europe 1. "Ce n’est pas un geste démocratique qui cherche à réunir une majorité ou en tout cas construire des majorités de projets. (...) Ce n’est pas forcément un bon signe", a-t-il souligné.
Il a prévenu aussi que la cheffe du gouvernement risque d’être soumise à une motion de censure.
La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a porté des précisions sur BFMTV. Elle a annoncé qu’aucune décision n’est prise, et ce décret n’engage en rien qu’il n’y ait pas de vote de confiance.
Elle a affirmé que "ce n’est pas parce que ce n’est pas inscrit dans le décret que la Première ministre pourrait ne pas le faire". Interrogée sur cette non-inscription du vote de confiance, elle a répondu que c’est un choix qui a été fait et qui laisse toutes les portes ouvertes.
Certains membres de la majorité encouragent Elisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance, notamment du côté d’Horizons.
Le président du groupe Laurent Marcangeli lui a dit qu’il était certainement préférable d’aller chercher le vote de confiance. "Car si elle ne le fait pas, il pense que des motions de censure pourront être déposées et le débat aura quand même lieu", a-t-il mis en garde.
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