L’exécutif estime que les attaques contre des élus sont aussi graves que les atteintes contre des policiers. Il veut donc alourdir les sanctions pénales contre les auteurs pour "arrêter cette spirale infernale".
Le 10 mai dernier, le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, a décidé de démissionner de ses fonctions à la suite d’une attaque incendiaire perpétrée à son encontre, ainsi qu’à des menaces proférées par des individus affiliés à l’extrême droite. Il a confirmé sa décision mercredi. "Ma carrière politique s’arrête aujourd’hui", a déclaré l’édile.
Cette démission met en lumière les violences faites contre les élus, qui continuent d’augmenter après une hausse de 32% en 2022, selon le ministère de l’Intérieur. Après une réunion avec E. Borne et le maire démissionnaire à Matignon, la ministre des Collectivités territoriales a annoncé vouloir "arrêter cette spirale infernale" des attaques contre les élus.
Dominique Faure a déclaré que le gouvernement veut alourdir les sanctions pénales en cas de violences contre des élus. Celles-ci seront considérées comme aussi graves que les atteintes contre des policiers. "C’est absolument inacceptable", a-t-elle souligné.
Ceux qui s’attaquent aux élus pourraient écoper jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende (pour plus de 8 jours d’ITT), au lieu de 3 ans et 75 000 euros d’amende, rapportent les médias. Le Conseil constitutionnel avait censuré ces mesures dans la loi sur la sécurité intérieure, mais D. Faure a affirmé qu’elles seront intégrées dans le projet de loi de programmation sur la justice.