Après la révélation de son engagement aux côtés de militants d’extrême droite dans sa jeunesse, Nathalie Loiseau se retrouve au cœur d’une polémique. La tête de liste de La République en marche (LREM) aux Européennes a reconnu "une vraie connerie".
Dans un article publié lundi 22 avril, le site d’actualité Mediapart a révélé que Nathalie Loiseau, alors étudiante à Sciences Po en 1984, figurait sous l’étiquette de l’UED, un syndicat issu du Groupe union défense (GUD) prônant l’union des droites. Elle était candidate aux élections des délégués étudiants au conseil de direction et à la commission paritaire de l’établissement. L’ancienne ministre des Affaires européennes a d’abord nié les faits avant de reconnaître qu’elle avait "complètement oublié cet épisode". "J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait", a-t-elle dit, assurant ne pas avoir perçu les individus extrémistes présents sur la liste.
Cet engagement de Nathalie Loiseau aux côtés des militants d’extrême droite a fait jaser l’opposition. Comme le rapporte Le Monde, Jordan Bardella a lancé : "Nathalie, paye ta cotis ! ", soulignant : "Cela démontre surtout l’imposture autour de ces gens ". Laurent Wauquiez a déclaré à la presse : "Je laisse chaque Français de se demander si … on peut encore faire confiance à une personne comme Mme Loiseau". Certains ont en revanche préféré relativiser ce "faux pas". "Je ne lui en ferai pas le reproche, je crois que chacun peut avoir son itinéraire", a par exemple dit François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains.
Les médias ont rapporté, mardi 23 avril, que la tête de liste de La République en marche (LREM) aux Européennes a affirmé qu’elle regrettait d’"avoir été associée à ces gens-là". Sur Franceinfo, Nathalie Loiseau a parlé d’"une vraie connerie" et d’"une erreur de jeunesse". D’après ses explications, les valeurs de l’extrême droite seraient complètement différentes de celles qu’elle défend dans sa campagne. Son ambition de "faire reculer l’extrême droite en France" correspondrait plus à ce qu’elle pense, a ajouté l’ex-ministre.
Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre a par ailleurs indiqué sur Twitter que révéler une histoire qui remonte à 35 ans viserait à nuire à Nathalie Loiseau.