Hier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Robert Bourgi, l’homme qui a accusé Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen d’avoir touché des fonds occultes de chefs d’Etat africains.
Après ses accusations fracassantes, l’avocat franco-libanais est appelé à s’expliquer. Robert Bourgi a assuré, dans les médias, avoir joué le rôle d’intermédiaire pour la remise des mallettes d’argent - 20 millions de dollars - à messieurs Chirac et Villepin, des fonds offerts par des dirigeants africains.
Conseiller de l’ombre de l’Elysée chargé des affaires africaines,M. Bourgi a également affirmé que la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 1988 avait été financée en partie par l’ancien président du Gabon, Omar Bongo.
Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen qui contestent les accusations ont tous les trois déposé plainte pour diffamation. En face d’eux, l’avocat Bourgi se dit prêt à témoigner devant un juge, alors qu’il dit n’avoir en main "aucune preuve" de ses allégations. Ce pilier de la Françafrique, âgé de 66 ans, assure que "dans ce domaine-là, il n’y a aucune trace".
La brigade financière qui mène l’enquête doit avant tout examiner la question de la prescription des faits dénoncés.