Le PS accuse l’UMP d’avoir utilisé un compte Twitter prétendument tenu par un permanent du PS pour médire sur le parti. L’internaute derrière le profil prend le pseudo de "Solferinien" en référence à la rue de Solferino où se situe le siège du PS. "Solferinien" se dit alors membre permanent du PS et promet de dévoiler les petits secrets du parti.
Sentant l’usurpation, l’équipe Web du PS s’est alors mise à traquer "Solferinien" qui agissait déjà pendant plusieurs semaines. Elle accuse alors le responsable des réseaux UMP d’être derrière le détenteur du compte. L’affaire prend alors une plus grande tournure quand David Assouline, secrétaire national du PS, a émis hier un communiqué officiel pour dénoncer "les méthodes de corbeau" de certains membres de l’UMP.
"En créant un compte sur le réseau social Twitter prétendument tenu par un permanent du PS pratiquant manipulation et calomnie, l’équipe Internet de l’UMP a dépassé la limite des pratiques admissibles dans le débat en ligne", indique le communiqué. Par ailleurs, David Assouline a assuré que le "PS dispose des éléments techniques nécessaires pour démontrer ces informations". Pour Emile Josselin, responsable contenus du site Internet du PS, "cela en dit long sur la conception que l’UMP a de l’Internet". Ce dernier assimile alors l’affaire à la publication de tracts diffamatoires.
La réaction de l’UMP ne s’est pas fait attendre. En effet, quelques heures après le communiqué de David Assouline, le parti de la majorité a démenti les accusations du PS : "l’UMP n’a pas été et n’est pas à l’initiative de l’opération sur Internet que dénonce le Parti socialiste". Allant encore plus loin, le parti au pouvoir dénonce l’utilisation par le PS d’un système assimilable à un mouchard pour mener des investigations sur des comptes anonymes en ajoutant que "sa tolérance vis-à-vis de l’expression sur Internet est beaucoup plus grande que celle du Parti socialiste". Le communiqué évoque notamment l’existence de comptes qui livrent des commentaires acerbes contre le parti majoritaire. "En effet, l’UMP ne s’est jamais élevée contre l’existence de comptes anonymes tels que @humourdedroite, car à la différence du Parti socialiste, l’UMP ne cherche pas à ’piéger’ les internautes", fustige le communiqué.
Quoiqu’il en soit, ce genre de coups bas via les réseaux sociaux montre tout simplement que 2012 approche à grands pas. Les deux grands partis français ne veulent céder sur n’importe quel terrain.