Alain Juppé impose ses conditions avant de poursuivre sa médiation au sein de l’UMP. François Fillon se dit prêt à les accepter.
L’ancien premier ministre Alain Juppé, sollicité dans l’arbitrage du litige électoral de l’UMP, se donne quinze jours pour régler le problème. Il a fixé quelques règles ce vendredi 23 novembre : l’arrêt des attaques personnelles entre les deux camps rivaux, copéiste et filloniste, la mise en place de la médiation avant le début des travaux au sein de la commission de recours et enfin, une rencontre tripartite entre lui et les deux protagonistes.
« Je demande que la commission nationale des recours ne se réunisse pas avant qu’une médiation soit mise en place. J’en fais une condition forte », a déclaré ce jour Alain Juppé. La réunion prévue ce dimanche entre les membres de la commission de recours devrait donc logiquement être reportée.
Cette structure d’arbitrage voulue par Alain Juppé « devrait se mettre en place dès lundi prochain » et sera composée de cinq membres, « des personnalités qui n’ont pas pris position durant la campagne électorale », a-t-il bien stipulé. Mais Le Figaro vient à l’instant de rapporter que Copé ne cautionne pas cette condition imposée par Juppé.
« Copé rejette la demande de Juppé de retrait des membres de la commission des recours », pouvait-on lire dans un flash publié par le quotidien en ligne.
Mais le médiateur avait également émis son souhait de s’entretenir avec les deux candidats, Jean-François Copé et François Fillon, et ce, « avant dimanche soir ».
« S’ils ne sont pas disponibles j’en tirerai les conclusions », mais d’ores et déjà, « je leur demande de s’abstenir d’attaques personnelles », a insisté l’ancien premier ministre. « On ne peut pas continuer à travailler dans un contexte où on s’envoie des noms d’oiseau de part et d’autre », a-t-il rajouté lors d’une rencontre avec la presse à Bordeaux.
Le camp Fillon a aussitôt manifesté son approbation par rapport aux conditions fixées par Alain Juppé. « François Fillon accepte toutes les conditions fixées par Alain Juppé », a affirmé son équipe peu après l’intervention du médiateur.
Jean-François Copé, pour sa part, a estimé que « le verdict de la commission nationale des recours, sous le regard attentif et impartial de la médiation Juppé » est le seul qui pourra mettre fin à toute cette débandade.