François-Joseph Roux, ancien bras droit de Georges Tron à la mairie de Draveil, confirme en exclusivité au Parisien les accusations d’harcèlement sexuel pesant sur ce dernier. Malgré le récit accablant de son ex-collaborateur, l’ancien secrétaire d’Etat à la Fonction publique continue de nier les faits.
"
Oui, (l’une des deux plaignantes) est venue me voir à l’époque. Elle m’a tout raconté à propos du harcèlement sexuel qu’elle subissait. Elle était ravagée par cette histoire avec Georges Tron. Je l’ai vue vrillée, anéantie ", confie dans les colonnes du
Parisien François-Joseph Roux. Ce dernier a également apporté des témoignages similaires à la police judiciaire de Versailles (Yvelines) en charge de l’enquête.
"Georges Tron convoquait (l’une des plaignantes) le soir, à n’importe quelle heure, et il s’enfermait avec elle dans son bureau. Elle était sous l’emprise de Georges Tron", raconte François-Joseph Roux, qui assure avoir conseillé " la présumée victime " de saisir la police.
"La seule manière de mettre fin à ça, c’était de porter plainte", aurait dit à l’époque François-Joseph Roux, sans avoir été écouté. " Elle avait besoin de ce travail en mairie et avait un enfant à charge. Elle était vulnérable ", argumente-t-il.
Autre témoignage à retenir : François-Joseph Roux se pose en victime dans cette affaire. Il affirme qu’il avait été révoqué du cabinet de la mairie de Draveil en 2009 pour avoir été le confident de l’une des deux plaignantes. " Je suis parti à cause de ça. Georges Tron savait que je savais. Il m’a demandé de quitter la mairie, disant ne plus avoir confiance en moi ", relate-t-il.
Georges Tron est accusé de harcèlement sexuel par deux de ses anciennes employées à la mairie de Draveil. Des faits présumés qui remontent entre 2007 et 2010. Cette prétendue affaire de mœurs, qui a éclaté le mois dernier, l’a conduit à démissionner de son poste de secrétaire d’Etat à la Fonction publique. Interrogé par Le Parisien, Georges Tron a nié l’ensemble des accusations portées contre lui et s’est refusé à réagir aux révélations de François-Joseph Roux.