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Le chef d’État français Emmanuel Macron a annoncé mardi qu’en réponse à l’attaque chimique présumée en Syrie, il y aura une possibilité de frappes des "capacités chimiques" du régime et ne touchera en aucun cas ses alliés russe et iranien.
Lors d’une conférence de presse commune avec le prince saoudien d’Arabie saoudite Mohamed Ben Salmane, Emmanuel Macron a indiqué que la France ne fera aucune escalade et fera une déclaration concernant la Syrie prochainement.
"Nous allons poursuivre les échanges d’informations techniques et stratégiques avec nos partenaires, en particulier britannique et américain, et dans les prochains jours, nous annoncerons notre décision", a-t-il dit.
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Lundi, le président américain Donald Trump a également annoncé qu’il prendra une décision très bientôt à la suite de l’attaque aux "gaz toxiques" contre Douma, fief rebelle aux abords de Damas.
Rappelons que Macron et Trump se sont parlés deux fois depuis ces attaques et se sont promis de donner une réponse forte et commune. Ils ont également appelé la communauté internationale à réagir fermement face à ces frappes mortelles.
"La réponse sera forte et commune au moment où la décision sera prise", a répété mardi Emmanuel Macron.
Syrie : une décision sera prise "dans les prochains jours", assure Macron pic.twitter.com/SNfq3qvCQY
— BFMTV (@BFMTV) 10 avril 2018
Face aux avertissements de l’armée russe qu’en cas de menace pour ses soldats, elle riposterait, Emmanuel Macron a indiqué que les éventuelles attaques ne toucheront pas les alliés du régime.
"En aucun cas les décisions que nous prendrions n’auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s’attaquer à qui que ce soit, mais bien à s’attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime", a-t-il souligné.
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Le fils héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane a affirmé de son côté que son pays pourrait s’impliquer dans d’éventuelles frappes concertées. "Si notre alliance avec nos partenaires l’exige, nous répondrons présents", a-t-il dit. Même si Damas et Moscou ont nié toute attaque chimique samedi dans la Ghouta orientale, le président français a clairement attribué l’attaque chimique au régime de Bachar al-Assad.
"Nous avons obtenu des informations qui, d’ailleurs, ont été pour une large partie d’entre elles en source ouverte et donc dont la presse, les organisations non gouvernementales se sont fait l’écho, qui ont montré qu’il y avait bien eu utilisation d’armes chimiques et que, de manière évidente, l’attribution pouvait en être faite au régime", a-t-il affirmé.
(Source : 20 Minutes)