Hermann Fuster, l’homme qui a violemment agrippé le chef de l’Etat lors de sa visite à Brax dans le Lot-et-Garonne a écopé d’une peine de 6 mois avec sursis, assortie d’une période de trois ans de mise à l’épreuve, d’une obligation de soins et d’un stage de citoyenneté. La préméditation n’a pas été retenue à son encontre.
Jugé en comparution immédiate vendredi pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique n’ayant pas entraîné d’incapacité », Hermann Fuster, employé municipal au conservatoire de musique et de danse d’Agen a écopé de six mois de prison avec sursis avec une mise à l’épreuve d’une durée de trois ans. Le tribunal le contraint également à une obligation de soins en milieu hospitalier et à un stage de citoyenneté de deux jours.
La peine prononcée est toutefois moins lourde que les réquisitions du parquet qui avait proposé 9 mois de prison, dont 6 avec sursis à l’encontre du perturbateur. Celui-ci s’est présenté à la barre vêtu d’un tee-shirt aux motifs têtes de mort et les cheveux ramenés en long catogan. L’audience publique s’est déroulée devant une cinquantaine de personnes.
La cour n’a pas retenu la notion de préméditation, qui n’aurait selon la présidente pas aggravé la peine encourue. Selon les informations d’Europe 1, Hermann Fuster avait envoyé plusieurs SMS à sa femme la veille de l’agression, annonçant qu’il allait « mettre son poing sur la gueule de Sarkozy ». Des menaces réitérées le jour de la visite devant plusieurs témoins. L’homme de 32 ans, décrit par ses collègues comme "sans histoires" a été repoussé à deux reprises par le service de sécurité avant de réussir à se faufiler sur le passage du président. L’homme voulait attirer l’attention du chef de l’Etat sur l’engagement de la France en Libye.
C’est la première fois que le chef de l’Etat est ainsi pris physiquement à partie lors d’un déplacement officiel. Le président de la République a annoncé dès vendredi matin qu’il ne porterait pas plainte.