Visée par une enquête préliminaire sur l’usage des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles, Ségolène Royal a indiqué sur RTL qu’elle avait déjà quitté son poste.
Le 15 novembre, la cellule investigation de Radio France avait indiqué que Ségolène Royal aurait utilisé les moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des pôles pour d’autres missions. Le parquet national financier a affirmé, mercredi, avoir ouvert une enquête préliminaire dans le cadre de cette affaire.
Ségolène Royal a été nommée ambassadrice des pôles par Emmanuel Macron en 2017. L’exécutif aurait cependant prévu de l’écarter de cette fonction le 24 janvier prochain. Son cas doit être examiné en Conseil des ministres, mais l’ancienne ministre de l’Environnement a anticipé la décision du gouvernement.
"J’ai quitté ce poste puisqu’on m’en a limogée", a fait savoir Ségolène Royal sur RTL, jeudi. "Dans la mesure où je suis ciblée depuis plusieurs mois" et vu "l’injonction du gouvernement de me taire (...), j’ai préféré garder ma liberté de parole compte tenu de ce qui se passe dans le pays", a-t-elle ajouté.
A la suite des critiques répétées de l’ex-ministre envers la politique du gouvernement, le ministère des Affaires étrangère lui a adressé une lettre pour lui rappeler son "devoir de réserve". Il lui a également été demandé d’arrêter ses critiques, sous peine d’être limogée de sa fonction.
Selon les propos rapportés par le quotidien 20 Minutes, le Premier ministre a souligné, mercredi : "La diplomatie, c’est une mission, la politique en est une autre". Ségolène Royal a cependant affirmé qu’après avoir reçu la lettre, elle avait demandé un dialogue, mais n’avait eu aucun retour. "On me dit de partir, je pars, je n’ai pas l’intention de m’accrocher", a alors dit la finaliste de la présidentielle de 2007.
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