Sur le plateau de l’émission "Capital", le président-candidat Nicolas Sarkozy a proposé l’exonération des charges sociales pour l’embauche de chômeurs de plus de 55 ans. Une émission à suivre sur Antenne Réunion ce lundi 19 mars dès 20 heures.
Emploi des séniors, logement, santé, aide aux PME, lutte contre l’inflation… Autant de sujets abordés par Nicolas Sarkozy lors de son passage sur le plateau de l’émission "Capital", diffusée sur M6 dimanche soir.
Dans le détail, le président-candidat a proposé "l’exonération de charges sociales pour l’embauche de chômeurs de plus de 55 ans qui obtiennent un CDI ou un CDD de plus de six mois". D’après lui, la France compte depuis 2007 environ "520.000 séniors de plus au travail", soit un taux d’emploi en progression de plus de huit points.
Selon sa porte-parole de campagne Nathalie Kosciusko-Morizet, cette aide en faveur des séniors sera mise en place de façon "permanente" mais sa mise en œuvre sera "limitée au plafond de la Sécurité sociale, soit 36.000 euros de salaire brut par an".
"Si les Français (lui) font confiance", Nicolas Sarkozy a promis de maintenir à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite.
Dans le domaine de la santé, le président-candidat souhaite désengorger les services d’urgences dans les hôpitaux à travers la création d’"une maison avec des médecins libéraux" qui assureront "les urgences du quotidien".
"Ca coûte la même chose. Que vous soyez soigné là ou là, c’est toujours la Sécurité sociale et l’Assurance maladie qui remboursent", détaille-t-il.
Autre proposition du président sortant : "le médecin qui s’installe dans une zone de désert médical, pour le même acte, soit payé plus cher que s’il était dans les quartiers de nos villes où il y a trop de médecins. Ca s’appelle une mission de service public", insiste-t-il. Et il ajoute qu’"il faut limiter" les dépassements d’honoraires, soulignant qu’"on en discutera avec les organisations syndicales représentatives des médecins".
Lorsque "nous serons revenus à l’équilibre, nous pourrons proposer de nouvelles réponses pour les dents et les lunettes", promet Nicolas Sarkozy.
Dans le domaine du logement, le président-candidat souhaite diviser "par deux" les droits de mutation touchés par les notaires pour le compte de l’Etat et des collectivités locales à chaque changement de propriétaire d’un logement.
Le prix de l’
immobilier est trop élevé et "l’offre de logement pas assez forte", dénonce Sarkozy qui estime que la demande dans le secteur s’élève entre 300.000 et 500.000 en France.
Pour réduire l’inflation, Nicolas Sarkozy veut appliquer une nouvelle règle sur les normes régissant l’économie du pays. En clair, il souhaite qu’à chaque fois qu’une nouvelle norme est créée, deux autres anciennes seront supprimées.
"Dans les cinq ans qui viennent (...) chaque fois qu’un ministre présentera une nouvelle norme, nous exigerons que deux normes anciennes soient supprimées", explique-t-il, précisant que le Conseil économique, social et environnemental veillera à l’application systématique de cet engagement. "Je demanderai en Europe qu’on applique la même norme", annonce-t-il.
Pour les PME, plusieurs annonces ont été faites, dont la mise en place des prêts à taux zéro par l’Oseo (la banque publique de soutien aux PME) pour financer le crédit d’impôt recherche aux PME, "au lieu d’attendre deux ans que le fisc rembourse" ce crédit, affirme-t-il.
Nicolas Sarkozy préconise également la suppression du "privilège du Trésor public", qui, rappelle-t-il, prévoit que "lorsque une PME a des dettes, le trésor public passe avant les autres créanciers".
Il a également promis que s’il est reconduit à l’Elysée, "20% des appels d’offres publics seront réservés aux petites et moyennes entreprises", tandis que les PME installées en Europe auront leur part réservée de marchés publics.