Nicolas Sarkozy fait désormais partie des Sages. L’ancien président a siégé pour la première fois au sein de cette instance ce mardi 19 juin.
Nicolas Sarkozy parmi les Sages, son ancien conseiller spécial, Henri Guaino, l’avait déjà affirmé en mai dans Le Monde. « Il va siéger, sauf s’il a des activités incompatibles », en référence à son métier d’avocat. Chose faite ce mardi matin, l’ex chef d’Etat a participé pour la première fois à une séance de QPC (questions prioritaires de constitutionnalité).
« La présence de Nicolas Sarkozy a bien sûr surpris tout le monde mais, après ce moment de surprise, la séance s’est déroulée normalement. Il n’a posé aucune question, pas plus que ne le font les autres membres », a expliqué Me Patrice Spinosi. Cet avocat avait plaidé sur deux QPC ce matin lors d’une séance publique, la première concernait le statut des Algériens et la nationalité française, l’autre le droit au mariage des majeurs sous curatelle.
Le président du Conseil, Jean-Louis Debré, s’est abstenu d’évoquer la présence de ce nouveau membre qui a pris place juste à sa droite en début de séance.
Deux heures plus tard, juste avant que les Sages ne se retirent pour procéder à la délibération, il a juste déclaré que « l’audience s’est très bien passée » et que les membres du Conseil avaient examiné « des affaires intéressantes ».
Siéger au près des Sages est un droit acquis pour tout ancien président de la République. Jacques Chirac en faisait partie mais il a quitté le Conseil en 2011. Il reste donc seulement Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy comme « membres de droit » de cette institution parmi les anciens locataires de l’Elysée.
Les autres membres sont :
- Jean-Louis DEBRÉ, Pierre STEINMETZ, et Michel CHARASSE, nommés par le Président de la République respectivement en 2007, 2004 et 2010.
- Jacqueline de GUILLENCHMIDT, Renaud DENOIX de SAINT MARC et Hubert HAENEL nommés par le Président du Sénat respectivement en 2004, 2007 et 2010.
- Puis Guy CANIVET (2007), Jacques BARROT (février 2010) et Claire BAZY MALAURIE (août 2010), des membres nommés par le Président de l’Assemblée nationale.
Pour le cas de Nicolas Sarkozy, il n’a encore été indiqué si le fait qu’il ait choisi de siéger au Conseil lui permet toujours d’exercer son métier d’avocat. Le Monde rappelle en effet le cas d’un ancien membre de cette institution, Monique Pelletier, que Jacques Chirac avait nommée en 2000. Cet avocat a dû arrêter d’exercer pleinement ses activités au sein de la cour durant son mandat auprès des Sages, à la demande de Pierre Mazeaud, président du Conseil à l’époque.