Dès lundi 23 avril, Nicolas Sarkozy est reparti en campagne auprès de ceux qui ont voté pour les autres candidats au premier tour. Empruntant les mots de Jean-Marie Le Pen au soir du 21 avril 2002, le candidat UMP s’est adressé aux « petits, aux sans grade. »
Nicolas Sarkozy part à la conquête des électeurs du Front national dans le but de capter le maximum de voix sur les 18% recueillis par Marine Le Pen au premier tour. Dès lundi 23 avril, il a effectué un déplacement de campagne à Saint-Cyr-sur-Loire, une petite ville du centre de la France. Le président sortant n’a pas hésité à s’adresser directement à « ceux qui souffrent » et à qui il n’a « pas de leçon de morale à donner ».
« Je n’accepte pas que l’on caricature cette souffrance, cette colère car elle est respectable et notre façon de les respecter sera de leur donner des engagements précis », déclare-t-il.
« On va aller à la conquête de la France, on va convaincre la France, on va s’engager pour la France », ajoute le candidat UMP, qui n’a pas manqué de lancer une pique contre le camp de l’opposition : « Je vois bien que du côté de la gauche, on se bouche le nez, on regarde ces Français avec commisération", dit-il. "On voudrait même m’interdire de parler à ces Français. Moi je dis non ! Il faut considérer cette expression comme un fait majeur », insiste le président sortant.
Nicolas Sarkozy poursuit sur sa lancée : « j’ai supporté les injures d’un certain nombre de candidats et de candidates, je n’accepterai pas de prendre de leçons de morale de personne. Et certainement pas d’une gauche qui voulait avec enthousiasme installer Dominique Strauss-Kahn à l’Elysée, il y a quelques mois ».
Pendant l’entre-deux tour, le candidat UMP multiplie les opérations de charme auprès de l’électorat du FN, considéré comme un grand réservoir de voix, à l’instar de ceux du MoDem et du Front de Gauche.