Hier, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il n’y aura pas de fermeture de classes dans les écoles primaires à la rentrée 2012. Mardi 21 juin, le chef de l’Etat a officialisé ce moratoire à l’occasion d’une visite dans une école primaire et maternelle à La Canourgue, en Lozère.
"On va vers un moratoire", a confié au journal Le Monde un proche du président. Nicolas Sarkozy a donc décidé de donner satisfaction aux vœux manifestés en mai par Luc Chatel. En effet, le ministre de l’Education nationale avait souhaité qu’il y ait "autant de classes" en 2012 qu’en 2011. Luc Chatel avait promis qu’il "veillerait à fermer le moins de classes possibles" et qu’il "demanderait au Premier ministre et au président de la République un traitement différencié pour le primaire".
Le chef de l’Etat est toutefois resté ferme sur la règle du non-remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite. A la rentrée 2011, environ 1 500 fermetures de classes primaires sont prévues, entraînant la suppression de 8 967 postes d’instituteurs, soit plus de la moitié des 16 000 suppressions qui toucheront l’Education nationale. En revanche, avec la promesse de ce moratoire, moins de 16 000 suppressions devraient être effectives à la rentrée 2012. Le gouvernement tente de lâcher du lest devant la fronde des syndicats contre les fermetures de classes en primaire.
Le Parti socialiste a qualifié d’« aveu d’échec » et d’« opération électorale » les déclarations du Président de la République formulées mardi 21 juin. Le Parti Socialiste dénonce la suppression prévue, dans le même temps, de "14 000 emplois dans l’Education en 2012".
En tant que secrétaire national à l’Education, Bruno Julliard, écrit dans un communiqué que cette « promesse (...) d’un moratoire (...) est un énorme aveu d’échec et une opération électorale dont personne n’est dupe ». Il ajoute que c’est un "aveu d’échec, car Nicolas Sarkozy reconnaît que les suppressions de postes entraînent des difficultés insurmontables pour les établissements ».