« Un travail d’évaluation » sera instamment engagé afin de mieux prévenir les dérives terroristes en France a déclaré Nicolas Sarkozy lors d’une intervention sur France info, lundi 26 mars au matin. Après les tueries de Montauban et Toulouse, le Chef d’Etat affirme que « tous les services secrets, les services de renseignement, les services de police des démocraties sont sur les dents ».
Nicolas Sarkozy a demandé au ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux d’engager systématiquement un travail d’évaluation sur la dangerosité des islamistes radicaux. La démarche s’annonce périlleuse, avoue-t-il parce qu’il faut tenir compte de « l’équilibre permanent entre la liberté - tant que vous n’avez pas fait un délit, vous n’avez pas à être arrêté et mis hors d’état de nuire- la sécurité et la protection que nous devons à nos concitoyens ».
Le monde de l’internet figure parmi tant d’autres dans le collimateur de l’Etat. Selon Nicolas Sarkozy, c’est cet outil qui a permis l’auto-radicalisation de Mohamed Merah, l’ayant conduit « au terrorisme le plus brutal sans aucun avertissement et sans transition ». « Ce nouveau monde, cette présence d’internet doit nous amener à réfléchir sur l’ensemble de nos méthodes de prévention de tels risques », a-t-il souligné.
Il a également rappelé qu’un certain nombre de voyages seront maintenant suspects. Dans ce volet, la tâche sera plus compliquée, devait prévenir le directeur général de la police nationale sur RTL.
Selon Frédéric Péchenard, il faut reconnaître qu’« il y a des centaines de jeunes Français qui partent en Egypte, au Yémen, au Pakistan pour étudier le Coran, (...) qui ne sont que religieux ». Cependant, le patron de la police souligne que parmi les centaines de personnes qui font ce genre de déplacement, « il y a quelques terroristes potentiels sur lesquels on doit travailler ».